**** Après avoir écoulé près de 400 000 exemplaires de leur album Simple Plan en 2008, le groupe de rock canadien revient sur le devant du paysage musical avec leur troisième album, intitulé Get your heart on!. Précédé par le single Jet lag qui rencontre un franc succès en France (merci la version française), cet album se veut selon le groupe beaucoup moins sombre que le précédent. Il est dailleurs sorti le 21 juin, premier jour dété (et fête de la musique), tel un cadeau dété à leurs fans.<br>La pochette de lalbum laissait déjà deviner que le groupe avait pris une tournure plus gaie, colorée et presque festive. Bien que lidée nétait pas mauvaise à la base, je pense que ce virage musical leur portera préjudice aussi bien au niveau des ventes quau niveau de limage quils dégageront à lavenir.<br>Dès les premières notes, lappréhension quon ressentait en voyant la pochette savère être confirmée : Cest du rock plus accessible. Du rock plus accessible dans le sens où on sent bien que cest de la musique destinée aux pré-adolescentes de 12 ans en pleine phase dHigh School Musical et de Jones Brothers. Du rock plus accessible dans le sens où il sagit de 12 chansons de teenage rock aux thèmes rebelles ou vivifiants pour ados suicidaires (le très naïf This song saved my life où on trouve même des churs dados dedans, le single Jet lag aux paroles très bas-âge, ou encore le puéril Loser of the year, tous réservés aux boutonneuses dépressives en manque de popularité). <br>Si cet album est néanmoins homogène, on na pas le temps de souffler une seconde quand on voit les pistes énergiques (voire électriques) qui se suivent alternativement : Astronaut, Loser of the year, Anywhere else but here et Freaking me out, qui senchaînent à une vitesse fulgurante. La galette ne compte en effet quune ballade, Gone too soon, quon ne peut sempêcher de rapprocher à leur single Save you, tant dans les mélodies que dans les paroles.<br>Autre petit problème de lopus, la structure des chansons un peu trop identique : on a un premier couplet plutôt posé mais accrocheur, puis au moment du refrain, tout explose tel un pétard mouillé, où le chanteur Pierre Bouvier semble emporté par la chanson, essayant tant bien que mal de caser ce quil a à chanter le plus rapidement possible pour rester au rythme des instruments (Last one standing, Freaking me out, ou encore Anywhere else but here).<br>Mais malgré ces quelques maladresses, le troisième album des Simple Plan présente quelques côtés réussis. On a tout dabord la perle Summer paradise (qui ferait un judicieux choix de single), piste plus légère et plus pop que le reste du disque, qui combine parfaitement bien du rock avec quelques touches reggae. La présence de KNaan est fortement agréable est apporte un côté de fraîcheur à la chanson. Par ailleurs, malgré ses paroles enfantines, il faut reconnaître que Jet lag et sans aucun doute un des titres qui sen sort le mieux, par un parfait mariage de français et danglais sous des mélodies entraînantes et entêtantes. La pile électrique Cant keep my hands off you tire également son épingle du jeu, et lapparition de Rivers Cuomo, aussi surprenante quintrigante, participe à la bonne efficience de la chanson. Enfin, le deuxième single Astronaut sait aussi bien convaincre par son refrain puissant, idem pour le rythmé You suck at love.<br>On a donc en définitive un troisième essai assez réussi, malgré quelques défauts et une tournure rock pour adolescentes assez dérangeante. Ça nen reste pas moins un album très agréable à écouter et qui procurera beaucoup de plaisir aux amateurs (ou amatrices devrais-je dire) du genre, mais qui déconcerta évidemment les anciens fans des Simple Plan. Dernière édition: 02.08.2011 20:59 |